Formnext 2022, le salon de l’impression 3D industrielle

Formnext 2022 le salon de la fabrication additive.

Formnext 2022 le salon de la fabrication additive.

Stand des acteurs hexagonaux en impression 3D à Formnext.
Stand des acteurs hexagonaux en impression 3D à Formnext.

Formnext 2022, l’un des plus grands salons professionnels de la fabrication additive, a eu lieu du 15 au 18 novembre 2022 à Francfort. Lors de cette édition 2022, la France était l’invitée d’honneur : plus de trente entreprises, associations et instituts de recherche français avec France Additive, Cimes/Initiative 3D, CCI Nouvelle-Aquitaine et le réseau Carnot pour la fabrication additive, ont présenté leur gamme de services et produits très diversifié couvrant toute la chaîne des processus.

Ce sont plus de 800 exposants, répartis sur trois halls, qui sont venus présenter leurs solutions, produits et machines. Cet évènement a attiré environ 29 000 visiteurs de 96 pays différents. CTIF était présent sur Formnext sur un stand commun avec trois centres techniques : CETIM, CEA et IPC, portés par CIMES (pôle de compétitivité mécanique) et Initiative 3D.

De nombreux constructeurs de machines de fabrication additive étaient présents sur le salon, avec des solutions nouvelles et entièrement intégrées, des machines capacitaires et surtout une offre optimisée afin de répondre au mieux aux exigences du marché.

Des machines intuitives et modulaires plus grandes

Velo3D, fabricant américain de machines d’impression sur lit de poudre, a dévoilé sa gamme Sapphire et sa solution intégrée qui permettrait de produire des pièces sans la contrainte des règles du design pour la fabrication additive (DFAM) qui obligent les industriels à revoir la conception de leurs pièces pour qu’elles soient « imprimables ». La plus grande de leurs machines est la Sapphire 1XC MZ capable d’imprimer une pièce de diamètre 600 mm et de hauteur 1000 mm et avec huit lasers de 1 kW.

AconityMIDI+ avec une 2eme chambre de traitement.
AconityMIDI+ avec une 2eme chambre de traitement.

L’entreprise Aconity3D GmbH, fabricant allemand d’imprimantes 3D métal modulaire qui conviennent à un large éventail de nouvelles applications industrielles pour l’impression 3D métallique, a présenté son système AconityMIDI+, son dernier né, équipé d’une deuxième chambre de traitement en option. Ce système permet de paralléliser les temps de préparation pendant que le système principal continue à produire. En outre, la surveillance du processus ou le préchauffage à haute température (jusqu’à 1000 °C) sont également disponibles pour ce système. L’AconityMIDI+ peut comporter jusqu’à quatre lasers et un plateau avec un diamètre 170 mm pour une hauteur de 150 mm.

Des machines plus petites pour démocratiser la technologie

Machine Alpha 140 d'entrée de gamme.
Machine Alpha 140 d’entrée de gamme.

Ce salon a été l’occasion pour certains industriels de dévoiler leurs gammes de machines de petite capacité d’un coût inferieur (pour la plupart) à 100 k€. Trumpf et sa startup One Click Metal GmbH ont présenté leur solution BOLDSeries et leur imprimante Mprint mono laser. Le fabriquant hollandais ADMATEC a proposé sa machine ADMAFlex300, capable de fabriquer des pièces en céramique et en métal, le tout dans une même enceinte de 200 x 200 x 300 mm.

La machine Alpha 140 issue de la joint-venture entre Laser Melting Innovations (LMI) et Kurtz Ersa basée en Allemagne est une machine à faible encombrement (1675 x 920 mm) avec un laser de 200 W pour un volume de fabrication de 200 x 140 mm : une machine d’entrée de gamme idéale pour une approche d’optimisation paramétrique.

Dans la même optique, Xact Metal XM200C est une imprimante 3D industrielle SLM fabriquée par Xact Metal, une entreprise basée aux Etats-Unis. Cette machine a la spécificité d’avoir un laser perpendiculaire au plateau qui devrait améliorer la répétabilité en lasage (qualité de fusion constante en tout point du plateau). Par ailleurs, en plus de son encombrement faible, son prix est inférieur à 100 k€.

Sinterjet M60 de la société Sinterjet est une machine de MBJ (Metal Binder Jetting) de bureau coûtant moins de 65 000 euros avec une vitesse d’impression allant jusqu’à 50 cc/h et un four de frittage rapide. La machine Sinterjet M60 pourrait fournir des pièces en quelques heures seulement, et non en quelques jours, idéale pour le secteur de luxe. Néanmoins les développements sont en cours et une gamme spéciale métaux précieux devrait voir le jour courant 2023.

Temps de calculs optimisé et solutions clés en main

Dyndrite, nouveau logiciel de parallélisation numérique.
Dyndrite, nouveau logiciel de parallélisation numérique.

FormNext a été l’occasion pour les éditeurs de logiciels de dévoiler leurs avancées en termes de solutions numériques. L’entreprise Additive LAb a ainsi présenté son logiciel AdditiveLAb destiné aux pièces métalliques qui utilise une approche de simulation multi-échelle pour l’analyse mécanique, la prédiction des contraintes et des déformations et enfin l’analyse thermique de la fabrication additive. CT CoreTechnologie GmbH a développé le logiciel 4DAdditive qui traite l’ingénierie CAO pour la fabrication additive (gestion de données CAO, optimisation du plateau d’impression, analyse géométrique avancée, …).

La solution Dyndrite est un nouveau logiciel de parallélisation numérique (multithread) basé sur l’exploitation de la carte graphique du système en plus de son processeur. Cette solution est capable, selon l’éditeur, d’accélérer la vitesse de fabrication (grandes hauteurs de couche et vitesses d’impression variables) et d’augmenter le nombre de pièces imprimables : petites caractéristiques, parois minces, dômes et porte-à-faux. Par ailleurs, la qualité des pièces serait améliorée : homogénéité des propriétés et rugosité de surface réduite.

Dans la même optique que Dyndrite, TOffeeAm a présenté sa solution orientée design pour la fabrication additive (DAFM). Selon l’éditeur anglais, cette solution permettrait d’optimiser la conception des produits pour la fabrication additive. La solution est particulièrement adaptée à la réalisation des structures lattices et de structures à parois fines pour les échangeurs de chaleur, notamment dans l’industrie aérospatiale.

Des structures moins rugueuses

Addiblast, trois étapes clés de post-traitement au sein d'une même ligne.
Addiblast, trois étapes clés de post-traitement au sein d’une même ligne.

Le post-traitement et le parachèvement des pièces issues de la fabrication additive avaient leur place à ce salon avec la societé Biax qui a proposé divers outils de finition de pièces couvrant une large gamme de matériaux métalliques, avec la société Joke et ses diverses solutions dont la station ENESKApostprocess. BinC Industries proposait également la technologie MMP (Micro Machining Process) procédé d’hyper-finition de surface qui consiste à appliquer un traitement « mécanico-physico-catalyste » pour un traitement sélectif et une maîtrise de la rugosité.

La solution Addiblast, quant-à-elle, combine trois étapes clés de post-traitement au sein d’une même ligne : le dépoudrage, la récupération et conditionnement de la poudre et le traitement de surface des pièces imprimées en 3D. On a pu remarquer également la présence de fournisseurs de moyens de traitement thermique, nécessaires pour plusieurs procédés de fabrication additive, comme Nabertherm, AMAZEMET (fournisseur de fours de traitement thermique sous vide), Cremer avec des fours industriels de HIP (compaction isostatique à chaud) et de CIP (compaction isostatique à froid).
Des industriels du contrôle des pièces étaient également présents sur le salon comme YXLON qui a proposé des équipements industriels de radiographie et de CT (Computed Tomography) ou Telsonic avec des solutions basées sur la technologie ultrasonique industrielle.

Un salon Formnext de plus en plus riche

La richesse que reflétait ce salon Formnext 2022 trouve son origine sans doute dans les nombreuses possibilités qu’offrent la fabrication additive sur plusieurs niveaux ; la nature et la forme de la matière première (métallique ou non métallique), la liberté en termes de design amenant des fonctionnalités supplémentaires sur les pièces et enfin la diversité des procédés d’impression 3D.  Un large éventail de pièces et de produits était exposé, issus des divers secteurs industriels tels que l’aéronautique, l’automobile, l’aérospatiale, l’ingénierie mécanique, le secteur médicale mais également le sport, l’art ou la joaillerie.

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