Les conférences et tables ronde sur la fabrication additive - 3D Print 2022
La deuxième édition du salon dédié à la fabrication additive 3D Print Congress & Exhibition Paris 2022 s’est tenue au Palais des Congrès, les 19 et 20 octobre derniers. Le salon réunissait plus de 200 exposants avec plus de 50% de nouveaux exposants sous la devise de la maturité industrielle avec des objectifs environnementaux et économiques.
Des solutions pour le post traitement
AM solutions ont notamment présenté la nouvelle génération de Machine S1 pour le post-traitement des pièces issues de procédés d’impression polymère à base de poudre. Cette solution a la capacité d’effectuer le nettoyage et la finition de surface dans une seule et même unité autonome.
En outre, elle convient également à la finition de surface des composants métalliques dépoudrés fabriqués à partir de métaux non réactifs. Elle est capable également d’éliminer automatiquement la poudre résiduelle après l’impression.
Scanner 3d intégré à une machine WAAM (MIG)
Créée en 1976, Delta Equipment est une société Française spécialisée dans le développement et la fourniture de solutions optimisées pour l’industrie en partenariat avec RAMLAB qui a présenté MaxQ, un système de surveillance et de contrôle pour robot de soudage. Ce dernier est composé d’un capteur et d’une suite logicielle qui s’intègre facilement aux stations de soudage robotisées. Pendant la production, MaxQ analyse et ajuste automatiquement la géométrie à produire. Entre chaque couche produite, le scanner 3D de MaxQ inspecte la surface. Chaque fois que la couche soudée s’écarte du modèle numérique, la couche suivante est ajustée en conséquence.
La simulation numérique de la fabrication additive métallique
Simetal3D, est le distributeur français du logiciel AdditiveLab RESEARCH qui permet de simuler la fabrication additive métallique à différentes échelles. L’objectif de la modélisation numérique multi-échelles est de comprendre l’impact de l’interaction entre les différents phénomènes physiques mis en jeu durant la fusion et la solidification sur le comportement mécanique finale de la pièce fabriquée. La simulation numérique permet aussi de réduire le recours à l’expérimentation ce qui limite considérablement le temps et le coût de la mise au point et permet de réserver davantage de temps machine à la production de pièces. Grâce à une interface python, les ingénieurs peuvent créer leur propre process et automatiser tout ou partie de la mise en donnée ou du post-traitement.
La modélisation à l’échelle méso s’intéresse à l’échelle de la couche ; elle porte sur la formation du cordon du bain de fusion et l’apparition des défauts et irrégularités. A ce stade, la simulation va aider à comprendre l’évolution de la microstructure. Elle permet aussi d’estimer l’histoire thermique et les contraintes résiduelles locales au voisinage de la zone fondue, point de départ pour modéliser les contraintes résiduelles à l’échelle macro.
La sécurisation des données
Viaccess-Orca, est un fournisseur de solutions de sécurité pour la protection des contenus. L’entreprise propose une gamme de solutions innovantes et modulaires pour la diffusion, la protection, la découverte et la monétisation des contenus. La solution VO Secure Manufacturing Platform (VO SMP) est une solution de sécurité et de traçabilité des actifs numériques destinée à être utilisée dans la chaîne d’approvisionnement de l’industrie 4.0. La solution garantit que les utilisateurs peuvent suivre et tracer les transactions de données de part et d’autre de la chaine numérique.
Le fabricant COSMYX a présenté sa gamme d’imprimantes 3D FDM destinées aux professionnels et sa gamme Nova en partenariat avec Viaccess pour la sécurisation des données.
POLLEN PAM-Micro-extrusion
Pollen PAM (Pellet Additive Manufacturing) est une technologie qui permet l’impression de pièces à partir de granules d’injection. La machine dispose de quatre réservoirs de granules, chacun relié à une chambre d’injection qui chauffe et extrude la matière à travers une buse de dépôt de fil.
La fabrication se fait par dépôts successifs de couches de matière sur un plateau chauffé. Les quatre réservoirs distincts permettent ainsi la fabrication d’une même pièce intégrant jusqu’à quatre matières différentes. La série P est le système qui présente les meilleures propriétés de pièces imprimées avec des thermoplastiques (ABS, PP, PA) et élastomères (TPE, TPU).
Des imprimantes polymère plus grandes
Les imprimantes 3d polyméres sont toujours plus performantes et plus grandes. En effet, l’impression en grand format était mis à l’honneur à 3D Print 2022. La societé Builder dévoilait ainsi son imprimante Extreme 3000 PRO conçue pour fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Avec son volume de construction extrêmement important de 1100 x 1100 x 820 mm, elle est parfaitement adaptée aux applications industrielles avec trois variantes de diamètres différents (0,4, 0,8 et 1,2 mm) conçue pour optimiser la qualité et le temps d’impression en fonction des besoins spécifiques des utilisateurs.
Des pièces plastiques à partir de matière recyclée
La startup POOLP a développé un système d’impression 3D de grandes dimensions pour la fabrication d’aménagements d’intérieurs, de design, d’éclairages de décoration sur mesure réalisés à partir de matières plastiques issues du recyclage de rebuts industriels ou de déchets plastiques sélectionnés et broyés. POOLP souhaite ainsi développer un réseau de micro-usines pour une fabrication additive circulaire distribuée à destination du retail & du BTP.
Poolp compte tirer parti de l’immense flexibilité offert par la fabrication additive pour proposer des solutions sur mesure intégralement renouvelables. En fin de vie le produit sera renvoyé à l’entreprise. Une fois broyé, il est réintégré au cycle de production ou fourni au client sous sa nouvelle forme.
Table ronde « Pour une cohésion nationale de la fabrication additive métallique »
Les acteurs français de la Fabrication Additive Métallique représentés par le Cetim, AddimAlliance, Initiative3D, l’AFH, le GIS Head, le CNRS, et la filière industrielle des instituts Carnot, ont pour objectif de coordonner leurs forces de R&D. Cette cohésion nationale permet le développement d’un réseau fort impliquant la recherche et les plateformes avec la mise en commun d’équipements et de compétences, facilitant la diffusion et l’accompagnement des PME et des grands groupes. Une table ronde (Workshop) co-animée par le CNRS, le Cetim, l‘ENSAM, le CIMES et Aerospace Valley présentait cette action nationale en fabrication additive.
Les conférences du salon 3D Print
En plus des expositions, le programme des conférences était très riche en termes d’informations et venait compléter les échanges avec les industriels. L’environnement, la durabilité, l’optimisation et le numérique étaient au cœur des objectifs de ce salon avec plus de 40 conférences. Ces conférences représentaient une réelle opportunité pour mieux comprendre les applications de l’impression 3D, ses avantages et ses évolutions majeures. La prochaine édition du salon 3D Print se tiendra les 13 et 14 septembre 2023 à Paris.
J’aime bien comprendre les phénomènes physiques. De ce point de vue, la simulation numérique est pour moi une voie de progrès incontournable.